Ascu Stagnu - Tighjettu
07:12
Quatrième jour de marche, ça passe ou ça casse. Nous rejoignons le parking de la station d'Asco et commençons l'étape dans la forêt, le long d'une rivière en contre-bas. Nous traversons une passerelle et commençons à nous élever. Nous franchissons de très nombreuses chaînes, soulageant momentanément les jambes, avant de rejoindre un immense pierrier. On peut voir au loin de splendides cascades, on se retourne une dernière fois pour voir d'où l'on vient avant d'affronter la haute montagne corse.
Au revoir Asco... |
Les pas sont lourds, avancer est dur sur ce terrain glissant. Je regrette très vite toute les sections de chaînes face aux éboulis.
Nous finissons par déboucher sur un plateau avec vue du dessous sur le Pic des éboulis et le Monte Cinto. Nous profitons du soleil pour nous réchauffer un peu. C'est tout doucement et avec beaucoup de micro-pauses que j'entame l'ascension dans les éboulis jusqu'au pic. Je suis bouche bée devant un petit lac bleu juste en dessous du Monte Cinto. Nous passons devant un névé et ne résistons pas à la tentation d'y inscrire un message pour des amis quelques centaines de mètres de montagne derrière nous.
Nous finissons par déboucher sur un plateau avec vue du dessous sur le Pic des éboulis et le Monte Cinto. Nous profitons du soleil pour nous réchauffer un peu. C'est tout doucement et avec beaucoup de micro-pauses que j'entame l'ascension dans les éboulis jusqu'au pic. Je suis bouche bée devant un petit lac bleu juste en dessous du Monte Cinto. Nous passons devant un névé et ne résistons pas à la tentation d'y inscrire un message pour des amis quelques centaines de mètres de montagne derrière nous.
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Névés et lac, consolation avant la dernière partie de l'ascension |
Le pic porte bien son nom puisqu'il faut se hisser dans des éboulis pour l'atteindre. Ce qui semble être des mouflons surgissent des crêtes et déboulent à toute vitesse devant moi, j'ai à peine le temps de sortir mon appareil photo. Cette apparition me met de bonne humeur et la fin de l'ascension se fait sans trop d'encombres.
Sur le pic des éboulis je trouve une pioche neuve, provenant d'Asco. On m'indique que sa présence ici est le résultat d'un pari, je ne résiste pas à la tentation de prendre quelques photos avec. J'ai alors un choix. Commencer la descente ou aller jusqu'au Monte Cinto, quelque une heure de marche et 200 mètres de dénivelé plus loin. En fait pour moi il n'y a pas vraiment de choix. Je m'engage alors sur le Cinto, appareil photo à la main. Plusieurs fois je crois être arrivé au Cinto qui se trouve en réalité plus loin... Mais ça en valait la peine. Non, on ne voit pas la mer des deux côtés depuis le plus haut sommet corse. Mais la vue reste néanmoins magnifique.
La descente se fait dans un pierrer. Je recommande l'utilisation d'un bâton. Elle est très longue, et on voit le refuge de Tighjettu très tôt, trop tôt. Nous avons eu tendance à nous laisser glisser dans le pierrier. Attention aux chevilles sur la suite de la descente ! L'arrivée est un soulagement, mais nous n'avons pas la force ni la volonté de rejoindre les rivières qui entourent Tighjettu. Pour la première fois sur notre GR 20 nous entrons dans le refuge et passons du temps à l'intérieur. Tighjettu restera pour moi le pire endroit pour le bivouac à cause du terrain impraticable en tongs. Nous trouvons un jeu de Trivial Pursuit (en version ''Genius'', trop dure pour nous!) et passons l'après-midi à jouer. Le soir, c'est une grande partie de cartes sur les grands blocs de roches entourant les tentes. Après tout, on peut veiller un peut après la journée qu'on a passé !
La nuit tombe sur Tighjettu, on entend la musique dans le refuge, mais ce ne sera pas pour nous ! |
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