Introduction

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C'est avec beaucoup de volonté et de rêves que j'essaie d'organiser en 2014 une expédition sur le célèbre GR 20. Au cours de vacances en Corse j'ai eu l'occasion de marcher sur deux sections du GR : du col de Verde au plateau de Ghjalgone, ainsi que sur la variante alpine de Bavella (du col de Bavella jusqu'à la chaîne). Le concept de passer 15 jours à l'écart de la technologie, en autonomie complète, tout en arpentant les paysages corses m'attirait énormément. 
J'échoue malheureusement à constituer un groupe et le projet tombe à l'eau, du moins pour cette année. Je profite du baccalauréat et des examens (drôle de période) pour relancer le projet début 2015.
De gauche à droite: Joseph, moi, Victor et Dorian

Je trouve trois personnes motivées pour affronter les montagnes corses ; Joseph, Victor et Dorian. Entre les révisions du baccalauréat nous profitons de quelques pauses pour organiser notre périple. Ce sera en autonomie quasi complète (nous achèterons seulement de la nourriture pour le midi). Autonomie complète signifie inévitablement des sacs lourds. Entre 16 kg et 19,5 kg ce qui me fait une charge totale en déplacement de plus de 90 kg. Le GR s'annonce mal, on se doute bien que nos proches parient sur un abandon précoce. 

La première journée a été très difficile pour moi. J'ai véritablement songé à l'abandon si ma condition physique ne s'améliorait pas rapidement. J'ai littéralement eu une crampe soit à la cuisse, soit au mollet à chaque pas à partir d'un peu plus de la moitié de l'étape. J'ai pris un rythme de marche trop important, pas assez bu, eu une mise en route difficile. Tout cela accumulé a fait de ma première journée un calvaire. Malgré un début chaotique j'ai eu tout le temps de m'adapter, et ce dès le lendemain. C'est ensuite un compte à rebours qui commence. D'abord jusqu'à Vizzavona, puis jusqu'aux Aiguilles de Bavella. Les pieds souffrent (ampoules, cloques, ongle incarné etc.), la fatigue se fait sentir. Pourtant j'avance, doucement mais sûrement comme j'aime si bien le dire. 

J'avance parce que le paysage est magnifique. Parce que les gens que je rencontre sont adorables. Parce qu'aucune étape ne se ressemble. Après Vizzavona, l'idée même d'abandonner était tabou. Personne ne voulait abandonner, l'aventure était trop belle. Pas même Dorian qui s'est fracturé un doigt après une terrifiante chute sur l'étape 7. Trop de belles choses nous attendaient encore, que ce soient des images, des rires, des émotions, des rencontres. Parce que pour moi le GR 20 c'est ça, plus qu'une simple randonnée du dimanche.

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